- A Saint-Etienne on parle GAGA
fr.wikipedia.org/wiki/Parler_gaga www.epallletheatre.fr/ LE CORBEAU ET LE RENARD (en gaga dans le texte)
Dans les bois du Pilat, y avait une babiele de corbeau qu'avait le babaud et barontait sur un fayard qu'était kafi de babets. Dans une boge y tenait une rigotte pleine d'artisons qu'il avait du tirancher à la Jeanne de Doizieux, pendant qu'elle écartait son linge. La rigotte elle était toute ébouillée, qu'on aurait dit qu'elle venait de la gandouse. A travers une coursière, un renard faisait son viron en débaroulant du crassier de MEONS, au pas de la manu, en tachant moyen de remplir son gandot. Ca changera des racines se dit cette jarjille ! Alors y z'attaquent une piaillée.... " Alors mon belet ça broge ? Tu me fais tirer peine. Fouilla, j'arrête pas de gueniller, ma matrue un vrai garagnat; elle est toute émaselée, beauseigne, elle arrête pas de quiner, et ça me fout la lourde !!!!! Fouyaya, mais t'es franc joli que t'as mis tes roupiannes du dimanche. Je vais pas t'aquiger mais si tu basseuilles aussi bien que t'es beau comme un litre, on va te nominer le champion des rapetarets de Sainté ! Quand il entend ça, le machuré à plume y se sent plus. Il devient tout bayard et il a les quinquets tout gonfles, bref y prend la grosse tête. Alors y prend un grand bol d'air et ouvre tout grand son caquet pour beurler quéque aneries. Et vlan, v'là la fourme qui débaroule tout de traviole sur les barabans, miladzeu ! Le rouquin à cacasson qui voulait pas rentrer à point d'heure, y saute sur la tomme et s'en met une pleine ventrée. Quand il est couffle, y se met à jabiasser et dit à l'autre bayayet, qui en a les ébarioles : Pauvre badabeu, écoute moi rien que, quand tu broges, un tant soit peu, dis-toi qu'il y aura toujours des faramelans qui viendront te camphrer pour tacher moyen de te piquer tes yas ou pour chicoter dans ton gandot. C’est pas la peine de tauner, ce que je viens de te piailler valait bien un mate-faim, pas ? Alors mainant que t'es éjaillé, fais pas la bobe et prend pas la lourde. Alors sans adieu, grand bazut !
Jean de La Fontaine (traduction en gaga)
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